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Illustration de "Le pont du milieu" , ecrit et interprété par Farid Chopel ©
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Affiche du film : "un si beau voyage"


Un fim de Khaled Ghorbal
avec Farid Chopel.
Durée : 2h17


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P r e s s e


Un si beau voyage

La critique de Gilles Botineau
(dvdrama)

Un film touchant et plein d'espoir, qui offre au comédien Farid Chopel son dernier mais aussi son plus beau rôle.

Une fois n'est pas coutume, voilà enfin un titre qui ne trompe pas sur la «marchandise». Pour son deuxième long-métrage, Khaled Ghorbal choisit d'évoquer les derniers jours d'un homme, fatigué par la vie. Mais bien loin du mélodrame classique, le cinéaste nous offre une vision poétique de cette mort annoncée, obligeant le spectateur à ressentir des émotions inhabituelles en de telles circonstances. Rappelons également que le comédien Farid Chopel, héros de cette incroyable histoire, est décédé peu de temps après le tournage. Un si beau voyage se regarde alors avec beaucoup d'émotions et offre plusieurs possibilités de lecture...

Un si beau voyage
Mohamed est un ouvrier à la retraite. Sa vie, il l'a passée au sein d'un foyer, en banlieue parisienne. Contraint de quitter sa chambre et gravement malade, il décide de partir en Tunisie, son pays d'origine qu'il a quitté il y a maintenant des années...

Il est fort probable que la récente disparition du comédien Farid Chopel influence le regard à la découverte de ce nouveau long-métrage. Bien évidemment, cela ne remet pas en cause ni sa performance ni la force du sujet évoqué. Farid Chopel était un très grand acteur, et ce film apparaît donc comme une nouvelle confirmation. Si l'homme se trouve amaigri par la maladie, il conserve toujours cette silhouette particulièrement droite, ces yeux emplis de douceur et une voix à l'accent ensoleillé qui lui donne au final un charme fou.
Comment le cinéma français a-t-il pu se passer autant de lui ? La question restera hélas sans réponse...

Un si beau voyage

Avec Un si beau voyage, le comédien propose une prestation tout en retenue, pour ne pas dire discrète, en sachant bien que le film repose essentiellement sur ses frêles épaules. Et c'est ce qui donne au personnage son intérêt. Il parcourt ainsi les séquences avec une émotion très communicative. Sa démarche semble assurée mais plutôt lente, et il ne prend la parole que si nécessaire, généralement pour rassurer ses amis proches. Le reste du temps, l'ensemble de ses sentiments nous sont transmis à travers de longs silences ou un simple regard, face à un monde qu'il ne comprend pas et surtout qui n'est pas le sien. Dès lors, il reste impuissant devant des enfants qui se battent, et encore plus lorsqu'il se fait «mettre à la porte» par son propriétaire.

L'oeuvre se divise en deux parties.
La première nous présente le côté «pauvre» de la société française, celui des ouvriers, des miséreux ou des exclus. En ce sens, Un si beau voyage se veut un film réaliste, presque social, d'une rare précision. La description de la vie en foyer surprend et attriste profondément. Il s'en dégage une ambiance de solitude qui ne nous laisse jamais insensibles. D'ailleurs, ce thème semble être la ligne directrice du cinéaste Khaled Ghorbal. Dès les premières images de son film, le personnage principal se retrouve seul, perdu au milieu d'un plan très large. Sa présence est alors appuyée par un son peut-être excessif, mais finalement très lourd de sens.
Cet homme existe, malgré son isolement et son rejet par la société. Qu'il soit au coeur d'une cité ou au beau milieu du désert, il apparaît toujours en plein centre du cadre, n'échappant ainsi jamais à notre regard, ni même à celui des autres protagonistes. La mise en scène épurée du réalisateur permet de mettre en valeur toute l'humanité présente dans ce personnage.

La seconde partie, quant à elle, tend à le faire disparaître progressivement. Il sait qu'il va mourir (le spectateur également), et il le désire. Mais là n'est pas l'intérêt du film. Ce qui compte avant tout, c'est la façon dont les choses vont se dérouler, amenées en douceur par un cinéaste très pudique, alternant distance et rapprochement avec son personnage, et par le jeu d'un acteur certes en bout de course, mais qui semble avoir tout donné dans un dernier sprint.
Chapeau l'artiste !

 

Contacts : écrire à f.chopel@voila.fr et simultanément à farid.chopel@farid-chopel.com