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Illustration de "Le pont du milieu" , ecrit et interprété par Farid Chopel ©
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Farid Chopel - Un si beau voyage, film de Khaled GhorbalFarid Chopel
Un si beau voyage

Un film de Khaled Ghorbal
Sortie nationale le 18 mars 2009


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Affiche du film "Un si beau voyage", de Khaled Ghorbal

Durée : 2h17

Mohamed, ouvrier à la retraite, vit dans un foyer de travailleurs en banlieue parisienne.

Il se trouve contraint de quitter sa chambre et décide de rentrer en Tunisie, son pays d’origine qu’il n’a plus revu depuisde longues années ...

Mohamed : Farid Chopel
Pilar :
Assumpta Serna
Karim :
Abdelhafid Metalsi
Mansour :
Aboubacar Eros Sissoko
Le médecin :
Huguette Maillard
Leila :
Awatef Jendoubi
Le directeur du foyer :
Olivier Rabourdin
Le chauffeur de louage :
Chedly Arfaoui
Hechmi :
Ahmed Snoussi
Amor :
Amor Boussaffaa
A


Fiche technique
 


Khaled GhorbalKhaled GHORBAL




Venu du théâtre, Khaled Ghorbal, cinéaste franco-tunisien, a d’abord suivi une formation d’acteur avant de diriger une troupe d’art dramatique dans son pays d’origine, la Tunisie.

De retour en France, il s’occupe pendant dix ans de salles de cinéma d’Art et d’Essai à La Courneuve et à Stains, en banlieue parisienne. Puis, il fut cofondateur et coordinateur national du dispositif «Ecole et cinéma, les enfants du deuxième siècle» initié par le CNC (Centre National de la Cinématographie) et l’éducation nationale.

Affiche du film "Fatma" de Khaled GhorbalSon premier court-métrage remporte un franc succès, confirmé par son premier long-métrage Fatma qui remporte de nombreux prix tant en France qu’à l’étranger.

Par sa double appartenance, il développe une sensibilité particulière à propos de son pays d’origine, la Tunisie, ainsi que sur son pays d’accueil, la France.

Filmographie

Fatma (2002)
Prix art et essai, Quinzaine des réalisateurs
Festival de Cannes 2001


C.M. El Mokhtar - (L’élu) 1996
Sélection officielle Festival de Venise 1996
Mention spéciale du Jury,
Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand 1997

 
 

 

Khaled Ghorbal : Réalisation et scénario

Valérie Saas-Lovichi, Fred Bellaïche, Geoffroy Grison : Producteurs

Jacques Besse : Image
Andrée Davanture : Montage
Médéric Collignon : Musique
Sandra Castello - Hamadi Boulares : Décors
David Ritt - Elisabeth Paquotte - Eric Tisserand : Son
Claire Fraïsse - Nadia Anane : Costumes
Manuela Taco : Maquillage
Elisabeth Paquotte : Montage son
Eric Tisserand : Mixage
Elyes Zrelli - Fabienne Chauveau : Assistants réalisation
Bouchra Fakhri : Casting

Jean-Paul Guyon – Hatem Ben Miled : Directeurs de production
Abdelaziz Ben Mloukla et Khaled Ghorbal : Coproducteurs

Yoko Films, Shilo Films : Production
CTV Tunisie, Les Films Bleus : Coproduction

Avec la participation de:
Canal +, CinéCinéma, TV5 Monde, :
Centre National de la Cinématographie,
Agence Nationale pour la Cohésion Sociale
et l’Egalité des Chances (ASCE), Région Ile-de-France,
Fonds d’Action et de Soutien à l’Intégration et à la Lutte
contre les Discriminations, Conseil Général du Val-de-Marne,
Ministère de la Culture Tunisien,
Organisation Internationale de la Francophonie.

France - Tunisie 2007 Durée 137 minutes
1.85 - dolby SR Visa 112 565

Distribution
Les acacias, 122 rue de la Boétie - 75008
acaciasfilms@wanadoo.fr

Presse

Monica Donati
01 43 07 55 22
monica.donati@mk2.com


Farid Chopel dans "Un si beau voyage", film de Kahled Ghorbal
« L’exil, la mort des siens,
La perte de l’amour...
On les a tous pesés.
L’exil est le plus lourd. »
      Ritsos  

Khaled GhorbalNote d'intention
Khaled Ghorbal


La traversée de la vie, l’exil, la mort, aussi celle que l’on peut se donner, sont des sujets qui m’habitent de longue date et je ressentais le besoin d’en faire un film, un jour.

La proposition de ce film n’a nullement la prétention d’exprimer une quelconque maturité ou clairvoyance. Le désir profond de plonger, de vivre ce voyage et d’aborder ces questions, s’est imposé à moi comme une évidence.

C’est à travers Mohamed, ce personnage simple et complexe, comme peut l’être la vie, que je propose de partager ces questionnements.

Ce film aurait pu s’intituler : Les derniers jours de la vie de Mohamed. Le choix d’Un si beau voyage me semble plus juste et plus proche du personnage et de la manière dont je traite le sujet. Les questions abordées sont graves, l’histoire de ce personnage est douloureuse, mais j’ai choisi de les donner à voir sans drame.
Mohamed ne se lamente pas : il vit dignement du mieux qu’il peut. Humble, mais aussi lucide et orgueilleux, il se sait en décalage. Exilé en France, pays aimé, il se sent aussi exilé en Tunisie, pays de sa chair, qu’il a quitté depuis longtemps, et maintenant exilé dans son propre corps, un corps usé, qui ne tient plus.

Farid Chopel dans "Un si beau voyage"Ce sentiment d’exil, sa quête d’être en accord avec lui-même, donnent à sa solitude un relief particulier qui le conduit à prendre la décision de braver un tabou extrême, celui de se donner la mort.
Pour retracer le parcours de cet homme, pour peindre sa solitude, j’ai choisi de prendre le temps de son intériorité pour être à la mesure de son destin.

L’image se devait d’être sobre, dépouillée parfois, une image élaborée, mais pudique, qui rende compte de sa trajectoire, de son choix, et de sa dignité. L’image est celle que le regard de Mohamed porte sur les gens et les choses.
Dans cette première partie où la solitude est très présente, la joie de vivre a aussi sa place. Car au fil du temps, Mohamed s’est mis à aimer la France : là, il a trouvé une vie à laquelle rien ne le destinait. Il a aimé cette femme, Pilar, il s’est mis à dessiner, il a fait un choix de vie loin des pesanteurs familiales et sociales de chez lui.

Farid Chopel dans "Un si beau voyage"Ensuite, dans la traversée de la Tunisie, l’image est celle de la redécouverte des gens et des espaces. C’est une redécouverte sensuelle avec le réveil de sensations nettes venues de l’enfance mais aussi brouillées parfois, mises à distance par un sentiment d’exil intérieur et la raison qui le ramène dans son pays : y mourir.

Dans la dernière partie, où Mohamed se retrouve enfin, dans une certaine paix, l’image ne pouvait être que celle de la fusion possible du personnage avec le désert.

Un si beau voyage ne se veut pas tant la chronique ordinaire d’un ouvrier immigré qu’une fable sur l’exil et la solitude, un hommage à tous ceux qui vivent « à côté » de chez eux, et bien souvent d’eux-mêmes, en décalage.

Khaled Ghorbal

Farid Chopel dans "Un si beau voyage", film de Kahled Ghorba


Khaled GhorbalMa rencontre avec Farid Chopel

A notre première rencontre, l’émotion était forte. A ce jour, elle reste aussi vive.
Nous avons travaillé pendant un an avant le tournage, à raison de deux à trois séances par semaine.
Ces moments nous ont permis de nous rapprocher de plus en plus.

Lors de nos séances de lecture et d’analyse du scénario, nous avions des échanges intenses sur différents sujets, ce qui nous permettait d’aller très loin dans la lecture d’«entre les lignes» et de construire ainsi le personnage petit à petit, dans un cheminement mutuel, en confiance.

Farid aimait à travailler ainsi et autant. C’était nouveau pour lui, me disait-il.

Il était conscient que le film reposait sur lui essentiellement. Sa modestie, son professionnalisme, son acharnement au travail et sa capacité d’écoute, qualité essentielle de l’acteur à mes yeux, nous ont permis d’aller au bout de l’aventure.

Il partageait avec les autres, mais il aimait aussi être seul. Aussi à mesure de l’avancement du tournage, particulièrement dans la deuxième partie, en Tunisie, il s’isolait de plus en plus comme s’il fusionnait avec le personnage, Momo, qui s’isolait de plus en plus de la vie.

Puis dans son lit d’hôpital, Farid me disait que Momo ne l’avait pas encore quitté.

Farid est mort peu de temps après le tournage.
Etrange, ce rapport fiction-réalité.

Ma rencontre avec Farid est l’une des plus exceptionnelles de ma vie.
J’en suis très heureux.

Khaled Ghorbal.


Brigitte MorelEn découvrant le film de Khaled Ghorbal «Un si beau voyage», j’ai bien sûr été bouleversée.
Quand j’ai vu le film en projection privée, mon compagnon Farid Chopel, venait à peine de mourir. De sa vraie mort. Et dans ce film, où il incarne tout au long des images, un personnage, a priori très éloigné de ce qu’artistiquement on connaissait de lui, j’allais encore le voir mourir.

Pourtant, l’émotion que j’ai ressentie, aussi violente et profonde qu’elle ait pu être ce jour-là, n’était pas due seulement à cette coïncidence. Farid fut sur la scène un merveilleux artiste doté d’une présence immense. Plus qu’un humoriste, c’était un poète, un danseur inspiré pétri de grâce et d’élégance … mais quand même follement drôle. (...)

Farid a rencontré et a aimé le personnage du film qui est en vérité très proche de l’homme qu’il était dans la vie. Un homme simple et léger, courageux, secret, authentique.

Je suis tellement heureuse que Farid ait pu faire ce film avant de s’en aller. Ce film abrupt et beau qui me semble n’avoir eu qu’un seul but : faire éclater aux yeux, faire exploser au coeur, la grandeur et le dérisoire de notre condition humaine, si belle, si pleine de désir et si déchirante.

Brigitte Morel, auteur & metteur en scène, compagne de Farid Chopel


Dans la presse
La critique de Gilles Botineau

Une fois n'est pas coutume, voilà enfin un titre qui ne trompe pas sur la « marchandise ».
Pour son deuxième long-métrage, Khaled Ghorbal choisit d'évoquer les derniers jours d'un homme, fatigué par la vie. Mais bien loin du mélodrame classique, le cinéaste nous offre une vision poétique de cette mort annoncée, obligeant le spectateur à ressentir des émotions inhabituelles en de telles circonstances.
Rappelons également que le comédien Farid Chopel, héros de cette incroyable histoire, est décédé peu de temps après le tournage. Un si beau voyage se regarde alors avec beaucoup d'émotions et offre plusieurs possibilités de lecture...

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