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P
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Zurban
- n° 209, 25 août 2004
Portrait
Farid Chopel
Il faudrait avoir eu l'âge de
raison (et le goût de la déraison) dans les années
80 pour se souvenir aujourd'hui de Farid Chopel, acteur au burlesque
délirant, long comme un escogriffe et vif comme un denseur
de claquettes déjanté. Farid Chopel et Ged Marlon,
c'était le couple de l'absurde en folie dans Les Aviateurs,
sans avion mais dans un uniforme bleu marine sacrément secoué,
au Théâtre Tristan-Bernard. Un spectacle avec de drôles
de pilotes, martelant le sol et ne connaissant d'autre décollage
que celui du spectateur. Puis Ged a fait son chemin tandis que Farid
a disparu de la circulation, après un succès éphémère
au cinéma, notamment dans le beau film de Balasko, Sac
de noeuds. Mais le revoilà, toujours aussi rapide. Il
fait sa rentrée un jour plus tôt qu'Anne Roumanoff,
décrochant la pole position de la saison. Dans Le Pont
du milieu, qu'il a écrit et joue au Lavoir Moderne (18e)
dans une mise en scène de Brigitte Morel, il promet toute
la vérité sur lui-même (sans doute sur les raisons
qui l'ont éloigné de la scène) et sur le show-biz.
"Farid Chopel parle très gravement, et c'est à
mourir de rire", dit sa metteuse en scène. Il est donc
bien vivant.
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